Election présidentielle 2019 : Quels nouveaux profils recherchons-nous chez les futurs candidats ? (Par Tanor hiendella Fall)

A vrai dire, qui est présidentiable au #Sénégal ?

L’intelligence et la justesse scientifique qui devraient prévaloir dans le choix du candidat vainqueur de l’élection présidentielle de 2019, imposent que nous confectionnions d’abord le costume qui lui sied afin d’éviter de faire des retouches de déconsolidation durant son magistère.

Le Privilégié – car il s’agît bien de cela, d’un immense privilège d’avoir la confiance des Sénégalais- devrait faire du slogan « Servir le Sénégal » son crédo et non laisser le soin à une fondation qui est vouée à une désuétude programmée. Malheureusement le Sénégalais a, quotidiennement, le sentiment qu’il est lésé face aux intérêts vampiriques des puissances étrangères.

Parcourez nos rues et grandes avenues, relisez les enseignes des grands commerces, les grands chantiers menés par l’Etat et vous vous rendrez compte de la réalité à Ndoumbélane.

Notre démocratie, prétendument, « majeure » que nos dirigeants passent tout le temps à nous chanter, retourne à l’état embryonnaire. Les nombreuses incarcérations des opposants politiques, l’instrumentalisation de la justice et l’enrôlement impudique d’anciennes pontes des régimes précédents- leur permettant ainsi de retourner aux sales besognes qu’ils font le mieux : « mal gérance, pillage et détournements de fonds » ; affaissent les fondements même d’une démocratie véritable et discréditent les nombreuses distinctions Honorius Causa de nos Présidents.

Aujourd’hui, nous avons besoin plus que jamais d’un dirigeant porté vers la redistribution équitable des ressources communes et des richesses dont nous disposons ; sensible à la pauvreté des larges couches populaires, due en partie au chômage chronique et endémique. Également, d’un dirigeant qui, en plus d’être conscient de la ressource humaine incommensurable qu’est la jeunesse, lui apporte éducation, formation et opportunités réelles d’emploi, car aujourd’hui, elle refuse d’être associée à vos stratégies politiciennes !

Il devra avoir le sens du management de la foule et se préoccuper de l’environnement et autant de compétences qui, désormais, sont nécessaires avant de s’autoproclamer candidat du peuple. Alors, ce ne sont ni les diplômes ni l’expérience professionnelle acquise sur les chantiers politiques sans idéologies qui feront la différence.

La candidature, du bon candidat souhaité, doit être confirmée par le Peuple et élue pour le Peuple : faire du « Falle » et non du « Folli » pour ne pas se retrouver avec un Président par défaut. D’ici là, le Peuple exige comme un devoir l’augmentation des emplois à pourvoir dans tous les domaines et secteurs. Notre pays mérite, un  « dirigeant capable » de créer au moins un million d’emplois décents en un temps record pour améliorer ainsi le bienêtre social.

Le candidat devra démontrer sa capacité à rendre visible la Couverture Maladie Universelle(CMU) et ne pas nous faire croire que nos frères du Foulado, de Toubacouta, de Missirah, du pays Bassari ou des autres contrées reculées du Sénégal bénéficiaires de la CMU ne vivent pas la famine annoncée par les ONG. Pour cela, nous avons besoin, aussi, d’un bon gestionnaire ou plutôt d’un visionnaire3D pour mener à bien les vraies aspirations du Peuple sénégalais.

Le Sénégal réclame une bonne gouvernance catalyseur de retombées positives, bon garant des ressources (pétrole – gaz- zircon – or - diamant …) à utiliser pour atténuer les souffrances de la femme et la réduction de la mortalité juvénile, dans ce suicide collectif en Libye et sur les côtes européennes.

Serait-t-il une utopie de croire que ce candidat existe ?

Ah oui, moi je rêve d’un tel candidat ! D’un bon président diamonoy twist (1) soutenu par une dream team ministérielle format équipe qui gagne.

Le pays, manque-t-il vraiment de citoyens, hommes et femmes, capables de réaliser ces missions-là ?

Exigeons que, tout candidat soit conscient et tenu, comme devoir de restituer le programme qu’il propose aux électrices et électeurs.

Bon nombre de préoccupations méritent d’être prises en compte :

Avec qui le Bon Candidat compte-t-il les réaliser ?

L’essor des grandes et moyennes entreprises sera-t-il pour lui une priorité ? Est-ce que l’expertise nationale sera mise en valeur ? La transparence dans l’octroi des marchés publics de l’Etat s’érigera-t-elle en règle ?

Les attentes du Peuple ont toujours été déçues. Pendant ce temps, les élus, têtes en l’air avec leurs partenaires capitalistes parlent d’émergence notée à tous les niveaux. Oui, à les entendre, c’est comme si notre pays est coté à la bourse des corrompus et corrupteurs internationaux. Et pourtant, aujourd’hui, les coupures intempestives d’électricité et le manque d’eau minent le quotidien des pauvres Sunugaliens et cela, malgré les milliards d’euros et de dollar reçus pour le renforcement des capacités de production.

Force est de constater que le « Badola » s’appauvrit de mandat en mandat, l’injustice et l’insécurité sociale persistent, la promotion du médiocre gagne du terrain. L’avancée de la mer ainsi que les menaces terroristes affaiblissent nos défenses.

A l’occasion des prochaines joutes électorales, de grâce, réfléchissons bien sur le prix à payer si, nous faisons, encore, le mauvais choix, une fois de plus. Repensons aux mille milliards qui ont été détournés, poursuites judiciaires abandonnées et accusés enrôlés par la coalition au pouvoir. Désormais, le parti au pouvoir ne pille plus seul nos maigres deniers mais, il invite à table une coalition d’assoiffés et de vieux loups qui refusent de prendre leur retraite. De tout temps, les présidents coutent chères à leurs nations.

Citoyennes et Citoyens repensons nos critères du candidat idéal. Décider d’être candidat à la magistrature suprême ce n’est pas prétendre à un poste de sélectionneur de foot.

Le futur locataire du Palais devra nous édifier parfaitement, sur sa démarche d’une approche participative locale avant de nous parler d’autosuffisance alimentaire et, la réglementation avant la commercialisation de nos produits.

Après tout, ne vivons-nous pas du plat national : « Masla » assaisonné de promesses électorales servies avec une sauce «Yalla Bakhna ».

Il est temps, maintenant, que cette gangrène de politiciens quitte la sphère étatique.

Right now !

Tanor Thiendella Fall

  1. Le Sénégal où il fait bon de vivre.

A vrai dire, qui est présidentiable au #Sénégal ?

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